mercredi 18 juin 2014

Assemblées populaires


Parce qu'on on ne comprend plus l'obstination de l'État et du Medef à ne pas retravailler les propositions du Comité de suivi.

Parce qu'on se heurte à la colère insinuée par le jeu gouvernemental qui a prévu de nous opposer : public contre professionnels du spectacle, permanents contre intermittents, précaires contre précaires, usagers contre cheminots... alors que nous avons tous des aspirations semblables et pour ne pas souffrir plus longtemps d'une culture à l'agonie, de la difficulté de vivre, d'être...

Nous invitons toutes celles et tous ceux qui ont participé, hurlé leur colère, offert leur soutien, interrogé leurs a priori à une des actions de ces derniers mois, à se rejoindre.


Retrouvons-nous donc, toutes et tous, au Chok Théâtre sis 24, rue Bernard Palissy, chaque soir et dès aujourd'hui, mercredi 18 juin de 18 h à 20 h, et organisons ensemble des assemblées populaires pour vivre ce qui reste de plus solidaire, de plus humain de ces temps de luttes et en dehors des clivages qu’on nous impose.



En sortant de tous les "chez soi", en étendant la solidarité, en passant par-dessus les divisions, en s'obligeant à des convergences intelligentes, on peut rêver d'une lutte d'ensemble, ensemble.


Intermittents en lutte  
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lundi 16 juin 2014

Le pseudo-art devient un commerce

Clara Zetkin in Le problème des intellectuels
7 juillet 1924
Le pseudo-art devient un commerce (Extrait)

 
L’art est soumis à la même évolution. Il n’est plus l’expression sur le plan artistique de grands sentiments ou de grandes expériences collectives, c’est-à-dire un instrument efficace d’éducation populaire. Il est devenu un commerce, une entreprise capitaliste qui doit rapporter de gros intérêts; le peintre, le dessinateur doivent produire en fonction de la demande. Le poète, l’écrivain doivent tenir compte du marché et de la clientèle de leur éditeur. Et il en est ainsi dans tous les domaines de la création artistique.
On assiste à la naissance d’un pseudo-art devenu une entreprise capitaliste rentable, et la société bourgeoise fait naître les producteurs de ce pseudo-art. Elle attire des incapables en leur faisant miroiter la position privilégiée d’un petit nombre d’individus, et la recherche du profit fait surgir des instituts de formation artistique dont les portes sont ouvertes à tous, qu’ils aient ou non du talent. Par la faim, elle contraint des créateurs doués à se mettre au service du mauvais goût et de l’inculture. Mais elle engendre simultanément les acheteurs de ce pseudo-art en la personne de parvenus blasés et jouisseurs, tandis qu’elle développe par ailleurs l’absence de culture des larges masses. Elle produit l’exploiteur capitaliste qui vole aussi bien les artistes – ou ceux qui se font passer pour tels – que les consommateurs. Le pseudo-art le plus rentable dans tous les pays capitalistes est la pornographie, qu’elle soit dessinée, peinte, sculptée, parlée ou chantée. Le capitaliste exploite l’artiste et le prolétaire avec la même absence de scrupules et il vend de fausses valeurs artistiques avec le même sourire cynique que le fabricant de produits alimentaires qui "refile" à ses clients un ersatz sans valeur nutritive, voire nocif.

Contre la culture de la peur et de la dette : CIP - 42

CONTRE LA CULTURE DE LA PEUR ET DE LA DETTE


Nous sommes membres de le Coordination nationales des Intermittents et Précaires.
Nous sommes ouvriers, employés, techniciens, artistes.
Nous sommes des professionnels du cinéma, de l’audiovisuel et des arts vivants.
Nous sommes en colère parce que les négociations sur le régime d'assurance chômage se sont faites sans nous et contre nous. Nous refusons cet accord conclu entre les organisations patronales et la CFDT, CFTC, FO. Nous ne sommes pas dupes : imposé par le MEDEF, cet accord nous affaiblit tous.
Un comité de suivi travaille depuis plus de 10 ans sur des propositions qui sont justes, qui sont pérennes, qui sont solidaires. Ne pas prendre en considération ce travail de haute qualité soutenu par la profession (syndicat de salariés et d’employeurs), des élus de droite comme de gauche, des économistes... c’est un déni de démocratie !
Nous demandons que ce travail soit enfin pris en compte. Notre lutte ne connaîtra pas de pause, tant que nos propositions ne seront pas retenues !
Le gouvernement ne doit pas laisser passer cet accord. Il doit refuser l’agrément maintenant.
La pauvreté touche plus de 9 millions de personnes.

80 % des embauches se font en contrats courts.

Plus d’un chômeur sur deux n'est pas indemnisé.
C’est un vrai scandale de s’attaquer aux droits sociaux en faisant payer les plus précaires. Sous des prétextes fallacieux et sans débat contradictoire, c’est toute la protection sociale mutualiste qui est visée.
La philosophie de notre système de protection sociale, né du Conseil national de la Résistance veut qu’on ne fasse pas payer davantage ceux qui risquent d’avantage de tomber malades, d’avoir des enfants ou encore ont un travail instable.
Faudrait-il "punir" tous ceux qui ont choisi un métier de vocation et l’exercent dans des conditions difficiles ? Ainsi, doit-on exclure de l’assurance chômage les chercheurs non titulaires, les journalistes pigistes, payés à l’article ? On se trouve dans cette situation paradoxale où l’on voudrait sanctionner les seuls précaires bénéficiant d’une garantie adaptée.
Les annexes 4 (pour les intérimaires), 8 (pour les ouvriers et techniciens des arts et de la culture) et 10 (pour les artistes) de l'assurance chômage font partie des rares dispositifs de protection sociale pensés pour l'emploi discontinu.
On ne choisit pas d’être intermittent, ce n’est pas un métier ni même un privilège, c’est un laboratoire de la flexibilité ultralibérale, une réalité économique que l’on subit et dont on accepte malgré tout les règles du jeu.
Il faut rappeler qu'il est d'usage dans notre secteur d’activité de ne pas utiliser le CDI comme mode normal et habituel de recrutement dans la profession du cinéma, de l'audiovisuel, du spectacle vivant et de la prestation technique au service de la création ; sans intermittents, l'art et la culture deviendra peau de chagrin...
Nous travaillons à la demande, pour plusieurs employeurs en fonction de leurs besoins, pour offrir aux publics ces moments d’émotion et de partage.
 Nous agissons pour continuer de vivre de nos métiers dignement, pour continuer de promouvoir une certaine idée de la culture loin des logiques purement consuméristes, pour prolonger une offre diversifiée et accessible à tous. Une culture pour tous.
Enfin, les droits rechargeables, que la CFDT et FO nous présentent comme une conquête, sont la pire solution à la crise de l'emploi : cela encourage les chômeurs à accepter n'importe quel petit boulot mal payé pour recharger ses droits. Les intermittents subissent cette règle depuis 2003 : la course aux heures a fait chuter les salaires. Cette règle ne doit pas être généralisée aux autres secteurs d'activité. Elle doit être abolie !
Les salariés intérimaires et les intermittents dont l'emploi est par nature discontinu et précaire, sont plus que jamais attaqués par cette nouvelle convention. Il va de soi que, lors des festivals, beaucoup de salariés sont employés en contrat court dans les bars, restaurants, hôtels, commerces des alentours. La culture créé de la richesse, au sens propre comme au sens figuré. Quand certains partagent ces richesses, d’autres se limitent à encaisser les profits et congédient leurs nouvelles recrues dès que la fête est finie !
 Nous demandons une réforme complète de l'Unédic, de son fonctionnement, de sa représentativité et de son financement afin que tous les chômeurs bénéficient d'une indemnisation adaptée.
 Nous voyons la vie autrement, nous voulons vivre dignement et non comme des esclaves.
Nous voulons du temps pour penser et travailler d’autres mondes que celui de la concurrence de tous contre tous.
CONTRE LA CULTURE DE LA PEUR ET DE LA DETTE, nous appelons tous les intermittents, intérimaires, chômeurs, précaires, salariés, et vous, citoyens, à se réunir partout et à occuper l'espace public pour défendre les arts et la culture.
Nous avons des propositions.
Ce que nous proposons, nous concerne tous.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.

Les camarades intermittents à Toulouse



Hier, dimanche 15 juin, blocage de l'Opéra du Capitole

dimanche 8 juin 2014

Des membres du collectif [Smolny...] présents sur la quinzaine

 

Dans le cadre de la quinzaine Rosa Luxemburg, à Saint-Etienne, Table Rase a invité Smolny pour nous parler de l'édition des écrits de Rosa...
 
video
 

Des membres de Table rase présents sur la quinzaine

 
 
 
L’association Table Rase (Association marxiste d’échanges et de débats) s’est formée à Lyon, en Janvier 2010.
 
Fondée autour d’une charte d’adhésion collective affirmant clairement une base politique commune, elle regroupe des militants communistes internationalistes de divers horizons partageant le sentiment que la connaissance des fondements théoriques et de l’histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire est une nécessité et un préalable à toute forme d’action révolutionnaire.

Bien sûr, un instrument de formation, de discussion, ne remplace pas l’organisation révolutionnaire du prolétariat dont nous avons besoin pour mener jusqu’au bout la lutte communiste. Mais c’est un premier pas pour permettre de mener une lutte d’idées dans la société et en direction de la classe ouvrière, pour permettre la collaboration de militants et sympathisants révolutionnaires issus de différents courants, et donc pour favoriser la clarification théorique et pratique nécessaire dans nos rangs, sur la base d’une activité concrète. Telles sont les idées qui ont débouchées sur la création de Table Rase.
 
Table Rase n’est donc ni une organisation politique, ni un parti politique. C’est tout simplement une association, dont le but et la volonté affirmés sont de participer à la formation de militants communistes révolutionnaires, et de toute personne désireuse de s’engager dans la lutte pour mettre fin au système capitaliste et pour la construction du socialisme.

jeudi 5 juin 2014

Clôture de la quinzaine par C.A.R.L.



 
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Saint-Etienne, fin d'une quinzaine qui dura un mois ...

 

Au Chok théâtre encore et toujours

à l'Apocope, à Ondes de Chok

Les dernières heures de la quinzaine

 

Une association de gens "pas sages"



Les chansons de la Terroristin de Valérie Gaudissart dites, chantées et jouées en direct par  Norton, Valérie, Sidonie et Franck, et l'on se rend encore mieux compte de la beauté des textes, de la beauté de la musique, de la beauté de la voix



Clemence Fitte, qui reprend sa lecture tout en puissance de Rosa Luxemburg, accompagnée de Greg et Fred.



La voix de Sabrina Lorre qui s'élève obstinément pour dire et redire le texte "Lire Rosa Luxemburg en prison"

 

Le Guignol de José Louis qui tire politiquement les chiffres

d'un loto où l'on gagne ... La Révolution russe, Les lettres de prison, un tableau d'Emilie Weiss ou de Cerise inspiré par Rosa Luxemburg

 

Un concert de clôture, de soutien à la quinzaine, où se mèlent rap, hard rock et chanson.



Et nous qui restons encore sous le choc de ce mélange de réflexion, de sensibilité, d'engagement personnel

Si proche pour nous de l'esprit de Rosa Luxemburg

Sous le choc de cet incroyable engagement et aventure

 

Et qui ne rêvons que de voir ce formidable hommage

à l'esprit et à l'action de Rosa Luxemburg

Essaimer ailleurs et partout

dimanche 1 juin 2014

En hommage à...

Comme pour remercier Mario Morisi de nous avoir rendu hommage avant tout le monde :
Son gueuloir de mots-de-nous... qui a engagé et clôturé cette quinzaine.
Merci

Gueuloir berlue canut d’ici dio ondaine verso et de chok /
petites roses je sème je plante mais ne désherbe jamais /
ursa minor loto bingo dérive /
manifeste barricade conférence gesticulée /
rosa sur planches et dans les villes /
constat imagé chez lulu /
exposition gourmande lettres à sophie /
gueule noire le sexe incarcéré dans l’art /
je n’aime que ce qui est simple calme et généreux/
photographie anthropométrique juste injuste /
jardin botanique révolutionnaire rencontres plastiques /
chant de rosa l’apocope la ruelle mur de portraits nous sommes/ 
fichage codifié regard traque l’humanité en liberté /
détérioration totale du support édition sérigraphiée /
de martinique le verso moulages de sexes masculins /
dénonciation mondialisation industrialisation banalisations/
l’idée d’éducation populaire régurgitation collective /
ventre affamé a-t-il une oreille si oui laquelle/
table ronde mythologique des figures révolutionnaires /
elle a refusé la guerre l’art de la politique la politique de l’art /
le pseudo-art qui devient commerce et se partage les subventions /
place de l’artiste intermittent ou non dans la cité /
la gueule noire l’idée de lutte maternité autour de l’édition engagée /
libre circulation de la pensée utopia autour de l’accumulation du capital /
résister et exister avec dramaturge poète cinéaste et auteur / 
rosa collective et poème de berlin la gueule noire à mains nues /
expérience(s) croisée(s) de l’incarcération /
la rencontre est transmise /
les noctambules yes ich bin eine Terroristin / 
carte blanche aux acteurs /
comprendre-avec-rosa-luxemburg ciné chaplin /
éditions introuvables du mouvement ouvrier le verso les nuits violettes /
balade entremêlée de je (ne) (t’)ai jamais promis /
un jardin de roses vocal et soufflé /
le mont ô rêves les souliers rouges traces fragmentaires de la prison /
rosa rosa rosas et révolution sexuelle /
la ruelle l’intégrale nuits violettes souliers rouges /
le manifeste chanté barricades et des surprises entre cerises et grenades /
la cartonnerie dans l’asile de nuit fait divers pré-mâché pour vous /
session les petites roses pour grands improvisée à partir du texte des enfants /
la gueule noire prisons croisées dans l’art /
je n’aime que ce qui est simple calme et généreux /
la bougeotte le prix de la liberté autour des grilles au saxophone /
berlin travesti(E)s ich war ich bin ich verde sein pour 8 cordes /
l’ordre règne à Berlin /
l’estaminet rosa und Konsorten /
socialisme ou barbarie /
avec jean jaures dialogue conférencé /
Urteil expérimental de Karl Liebknecht /
le viol d’une petite cerise noire l’accusateur ou la comédie étranglée /
ceux qui avaient choisi le Tchekhov de clôture au chok / 
chamanes cosmicos ondes carte blanche ursa minor loto bingo /
auberge espagnole solidaire /
enfin l’herbier des petits jardiniers /
l’intégralité du marathon radio de rosa /
un polar de johnhatan rabb par radio dio /
mais surtout l’oison irréductible aux dents de scie /
icelles de l’affiche du vrai rouge /
celui d’après que l’ordre ne régna plus.
Also werden sprechen les Mots-dits de rosa
Im May 2000 y 14.
MM